ZOOM sur les résultats des votations
Le 25 septembre dernier, le peuple s’est prononcé sur l’initiative dite « Contre l’élevage intensif en Suisse ». Avec 63% de NON, les citoyennes et les citoyens ont clairement démontré qu’ils s’opposaient à ce texte extrême et inutile. Ils ont surtout exprimé et c’est là l’essentiel, qu’ils renouvelaient leur confiance aux paysannes et aux paysans suisses pour leur fournir des aliments de qualité, produits localement et dans le respect des normes suisses en matière de protection des animaux, qui sont les plus sévères du monde. L’acceptation de l’initiative aurait eu pour conséquences de réduire drastiquement la production indigène et d’augmenter considérablement la dépendance aux importations. La forte hausse des prix des denrées alimentaires d’origine animale aurait en outre stimulé le tourisme d’achat, qui est déjà aujourd’hui un réel problème pour l’économie genevoise. Les préoccupations d’une partie de la population, en lien avec les conditions d’élevage des animaux de rente, sont compréhensibles. Il y a cependant beaucoup de malentendus et d’a priori, en raison d’un manque de curiosité sur la réalité de la paysannerie et en l’occurrence de l’élevage. Les milieux agricoles sont conscients de leur responsabilité envers les bêtes qu’ils élèvent et œuvrent au quotidien pour améliorer encore le bien-être animal. Cependant, toutes ces améliorations ont un coût. Il incombe dès lors aux consommateurs et plus particulièrement aux 37% de ceux qui ont soutenu l’initiative, d’orienter leurs achats vers des produits locaux ou labellisés, s’ils désirent aller plus loin que les normes de base suisses en matière de protection des animaux et d’accepter d’en payer le juste prix. L’agriculture suisse, et genevoise en particulier, est prête à s’engager à offrir à la population les biens alimentaires qu’elle désire.